J’ai été voir « Les Coquettes » au Grand Point Virgule à Montparnasse

Ce mercredi, je revenais d’un pas alerte de « La Réserve des Arts » (véritable Ali-Baba de la trouvaille créative et textile), serrant sous mon bras dans un green-bag de mon cru, de précieuses étoffes et galons pour en fabriquer de nouveaux ; lorsqu’une annonce de mon phone me rappela que j’avais rdv avec une bonne amie au Théâtre du Grand Point Virgule…

Je sautai sur mon vélo, scrutant les jardinières improvisées en bouteilles de coca de l’Atelier du Vélo de la porte de Vanves, flanquées de géranium roses et rouges devant lesquelles j’étais garée. Jolies couleurs !!!

Changement de direction donc et me voici à Montparnasse 1h plus tard, attendant mon amie qui me proposait de découvrir le spectacle en ça compagnie.

Elle avait été, quelques années plus tôt, metteuse en scène de l’une des trois comédiennes se produisant sur scène ce soir là. Sourire complice à  ces 2 là…

« Viens voir « Les Coquettes » avec moi », m’avait-elle dit la veille « c’est du chant, tu vas adorer ! »

Billet récupéré et nous voici glissées dans ce joli théâtre sur ces bancs qui permettent toutes les audaces de compositions avec en alternances un parterre de gros, grands, petits ou maigres serrés dessus. Et il y a du monde, c’est plein !

Rideau…

3 jeunes femmes qui chantent avec un pianiste ; qui régalent, surprennent et dérangent, bousculent et séduisent, amusent et chahutent. Leur parcours dans « Le Soldat rose » et « Hairspray » nous les dépose comme des épingles sur du velours, dans ce spectacle de music-hall.

Haut de dentelle rouge plumetis et transparent sur soutien-gorge rouge visible pour toutes les 3…Quel bonheur, ça promet !

Description des 3 donzelles :

1 brune, cheveux courts soufflés sur un côté, pétillante : Marie. Jupe rose courte de patineuse sur jambes nues, vraiment jolies et chaussées d’escarpins vernis beiges.

1 rousse, coiffure carré long et lunette noires sous frange : Lola, plus ronde, espiègle et flanquée d’une bon sang de voix. Bas idem au haut formant une robe amusante et vaporeuse, compensées vernis rouge…

1 blonde, cheveux longs, blonds et ondulés, racée : Juliette. Sylphide aux jambes fines, glissées sous une jupe crayon orangée, sexy en diable et avec des escarpins rouges.

Leur voix se marient avec une magie envoutante et les entendre séparément affirmer leur caractère est un régal. Découvrir en devant de scène leurs confidences provocantes, truffées de textes décalés mais courageux et d’une pêche incroyable force l’admiration les rires et la tension, aussi.

L’émotion est là toute crue, comme au cabaret !!! Oops !

On se retrouve en première loge d’une l’alcôve magique de boite à musique, avec ces embardées entre « Star Sisters » envoutantes et génération « Y » qui ne mâche pas ses mots et clame son sujet avec une impertinente moue enfantine.

J’y ai retrouvé ces petites touches très glamour pop, que j’aime chez « les Brigittes » parfois.

Les femmes présentes se régaleront de mimétisme, parfois inavoué et d’entendre tout haut ce que l’on dit tout bas…

Mais c’est moi, consternation ou satisfaction ?

Et les hommes, placés au cœur de la confidence et des petits secrets des Coquettes ne demanderont qu’à y rester ; pris dans ce tourbillon de charme qui les entoure toutes les 3 à merveilles

« Les Coquettes » : c’est vraiment bien, alors, allez-y vite !

Laurence Hochart ♡♡♡

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